Monday 16th March – Day 1

Lockdown.

The silent shrieks of zombies reverberate through my skull, shattering sleep and dragging me to life, breathless. I know they come at the end of the world, but when? Husband sprawled lifeless across sweat-drenched sheets, mouth agape, helpless groaning, mumbling. Nothing. An ordinary morning. A clattering, heavy-footed lurching, jolting limbs spasm towards me, backlit orange through the blinds on the bedroom door. A sunset of suffering. They are coming, they are coming! Hands grasping. Hair, fingers, entangled. Limbs, air, I can’t breathe. They are all over me, in me.

Snapshots of consciousness. Wild eyes. Ungodly wailing. Fleeting recognition.

Children. Mine.

Survival.

I stop wailing.

Coffee.

Wash hands.

Shutters rise, too slow. My fingers hover over the control to delay the onslaught of the Undead. Sunlight ignites the half-light.

A lame dog approaches, squinting through a rheumy eye, unidentifiable liquid trickles from its jaws.

Moka.

We are in this together, old girl.

Until they come, then you’re first.

Lundi 16 mars – 1er jour

Confinement.

Les cris muets des zombies me percent le crâne, brisant le sommeil, me traînant vers la conscience, essoufflée. Je sais que leur arrivée sonne la fin du monde mais quand ? Mon mari, inerte, s’est affalé sur les draps, trempé de sueur, la bouche entre-ouverte, gémissements, grognements. Rien. Une matinée comme les autres. Un fracas, des pas qui tanguent d’avant en arrière, des membres en spasmes se propulsent vers moi, la scène projetée en orange contre les stores de la chambre. La souffrance en silhouette. Ils arrivent pour moi, ils arrivent !

Des mains qui cherchent. Des cheveux, des doigts, enchevêtrés. Des membres, de l’oxygène, je ne peux plus respirer. Ils sont partout, sur moi, en moi.

Des instantanés de lucidité. Des yeux roulants. Un hurlement impie. La reconnaissance éphémère.

Des enfants. Les miens.

La survie.

Je cesse d’hurler.

Café.

Se laver les mains.

Les volets s’ouvrent, trop lentement. Mes doigts suspendus sur la télécommande pour mettre fin à la progression lente des morts-vivants. Le soleil enflamme la pénombre.

Un chien qui boîte me fixe d’un œil collant, une substance visqueuse coule de sa gueule.

Moka.

Nous sommes liées jusqu’à la mort maintenant, la vieille.

Mais tu passeras quand même avant moi.

10 thoughts on “Monday 16th March – Day 1”

  1. Bravo pour cette écriture poétique. Trop noir pour ma sensibilité mais bel exercice de style. Je t’encourage vivement à continuer !
    Bonne journée !

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